Semi marathon

Publié le par Valéry

Depuis l'année dernière, avec des amis européens (Anglais, Italiens et Français), nous avons décidé de découvrir les capitales européennes au travers de la course à pied. En mars 2008, c'était Lisbonne; en mai 2009, c'était Luxembourg; il y a quelques années, je courai celui de Paris et cette année, nous avons choisi la ville d'Oslo. Pour chacun d'entre nous, c'était la première fois en Norvège. Nous sommes donc partis à 5 avec plein d'objectifs et une petite rivalité entre nous pour mettre du piment. Le mien, c'était de faire 1h45 comme à Lisbonne alors que la course d'Oslo est un peu plus difficile.
Le dimanche à 13h, après un gros petit déjeuner, nous étions en train de nous échauffer. De longues files d'attente se dressaient, devinez pourquoi? Il se trouve que les Norvégiens sont très disciplinés, beaucoup plus que les Français ou les Italiens ... Ils attendaient pour pouvoir uriner dans des cabines de toilette, parfois 30mn.

Bon parlons de la course... Avec Guillaume, nous avons été un peu pris par le départ. On s'est donc retrouvé assez loin de nos autres amis et loin des coureurs qui avaient notre vitesse. On a donc dû en dépasser un certain nombre pendant quelques kilomètres pour retrouver Marco et le coureur officiel portant le drapeau annonçant son temps prévu (1h50). Dès que je les atteints, j'ai préféré garder le rythme du coureur officiel avec l'objectif si je le peux d'accélerer au 10ème km. Guillaume, très en jambe, a continué sur le même rythme. Rapidement, il était loin devant. J'étais bien en forme les 10 premiers km; il est vrai que c'était très plat ;-)  On se sent alors des ailes, on se dit qu'aujourd'hui on va peut être battre son record, se rapprocher des 1h40. Mais j'ai vite déchanté. En effet, la suite a été plus difficile voire beaucoup plus difficile. Mais l'envie de bien faire nous fait parfois dépasser les limites qu'on s'était fixées. On se donne alors de petits objectifs durant la course qu'on essaie de tenir, comme suivre le concurrent qui vient doucement de nous dépasser. Puis, on se raccroche à un deuxième petit objectif, essayer de suivre le coureur officiel avec son petit drapeau qui nous nargue avec son panneau 1h50 et qui vient de nous dépasser lors du ravitaillement des 15 km. Même si tu sais qu'il est parti avant toi, tu as envie de le suivre car tu sais que dès que tu iras mieux, tu le dépasseras  ... pour faire un bon temps. . Enfin, c'est ce que tu espères. Tu es un peu venu pour ça, non? Alors on continue de s'accrocher, malgré le vent de face glacial qui vient de se lever rien que pour t'empêcher d'atteindre ton objectif mais tu t'accroches tout de même. Il reste 2 km, tu es près du but mais il reste encore une petite côte en pavé, une maudite côte qui te ralentit encore une fois. Tu plies le dos pour que ça te fasse moins mal. Plus que 1 km, ... 500m, tu ne ressens plus rien. Tu entends des clameurs au loin, tu es dans un état second. Ca y est, tu l'as franchie, cette ligne d'arrivée que tu n'espérais plus. Et oui, que cette fin de course a été difficile. Mais tu as réussi ... comme tes amis qui ont également tout donné et dont le résultat les satisfait. Temps final: 1h46mn et des poussières, ce n'est pas si mal. Alors, c'est là que tu te dis avec un entraînement un peu plus spécifique, tu pourrais faire mieux. Ah la course à pied, quand tu tombes dedans, tu ne peux plus t'en passer ...

Publié dans voyage

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Bravo mon neveu<br /> bises<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Un récit haletant ! (j'en ai presque des crampes !)<br /> <br /> Chapeau en tout cas...<br /> <br /> <br />
Répondre